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de la soif ; mais aucune parole de colère ou de désespoir n’accompagnait ce signe de douleur. L’agonie de Jeanne avait quelque chose de calme et de recueilli : c’était l’âme d’un ange s’apprêtant à s’élancer vers le ciel.

Il n’en était pas de même de Nativa ; la tenue de la fougeuse espagnole offrait un frappant contraste avec celle de Jeanne. Brisée, mais non vaincue par la souffrance, la fille du comte de Monterey se révoltait, avec une rare énergie, contre les atteintes de la mort.