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la gloire du pays. Ils représentent la colère, souvent injuste, d’un souverain, quelquefois le caprice d’une courtisane dont le tabouret de cour touche les marches du trône. Belle mission, vraiment, que la leur ! De combien, nous autres flibustiers, ne sommes-nous pas supérieurs à ces mercenaires ! Quand nous nous battons, nous, c’est au moins contre un ennemi que nous haïssons de toutes les forces de notre âme, contre un ennemi qui nous est personnel, dont nous avons à nous venger, que nous avons choisi. La discipline et la tactique, ces deux forces des masses inintelligentes, n’entravent en rien l’élan de notre courage, les har-