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ments que m’a causés ton absence, la poignante jalousie, les pensées de sang, les découragements insensés qui ont suivi pour moi ta fuite !… que de nuits passées à murmurer ton nom… que de transports, que de faiblesses !… J’ai craint un instant de perdre la raison ; que dis-je, je l’ai perdue… J’ai douté de toi !… Et tu m’accuses, Fleur-des-Bois, de ne ressentir qu’une banale compassion pour ta souffrance, compassion qui disparaîtra le jour où Dieu te rendra la force et la santé ?… C’est là un blasphème… Jeanne, impose-moi silence… Mon cœur déborde sur mes lèvres, et te parle un langage que tu ne dois pas