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L’horrible dégoût que j’avais éprouvé la veille en mangeant de la viande non préparée ne fut plus cette fois aussi intense ; je commençai à m’habituer à l’idée de la vie sauvage que je mène depuis lors.

Associant mon intelligence à l’instinct de mon compagnon d’infortune, de mon chien, je me mis à étudier les mœurs, les habitudes des sangliers ; j’appris à connaître les parages qu’ils fréquentaient de préférence, les plantes qu’ils aimaient le mieux, le moment où ils se livraient au sommeil, l’heure propice pour les attaquer.