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haillons, et dont le visage disparaissait sous une barbe longue, rousse et épaisse, s’élança, armé d’un bâton noueux, du fond d’un taillis, et s’avança à leur rencontre. Le sanglier atteint par la balle de Desrosiers le suivait en se traînant avec peine.

Cette apparition était si inattendue, si bizarre ; l’aspect de la créature armée d’un bâton noueux présentait un tel cachet de férocité et de sauvagerie ; ses mouvements étaient si saccadés, si nerveux ; ses yeux brillaient d’un tel éclat sinistre, qu’un moment les Boucaniers,