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Ces nappes immenses de hautes herbes qui, nivelées entre elles par la distance, ressemblent à un océan sans bornes, présentent dans la monotonie de leur surface plane un cachet de véritable grandeur : des bouquets d’arbres disséminés de loin en loin, s’élançant du sein de cette végétation uniforme, se dessinent semblables à des îlots sur l’azur de l’horizon et complètent l’illusion.

— Voici un paysage bien calme, n’est-ce pas ? dit le Boucanier à de Morvan ; on croirait que la paix et la tranquillité y règnent sans cesse : pourtant, de toutes les terres de l’île de Saint-Domingue,