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BEAUJOLAIS.

Mes enfants, partons pour Bayonne, et après nous irons faire une petite pose à Pau.

TOUS.

Une pose à Pau !

BEAUJOLAIS.

Eh bien, oui, mes enfants, à Pau, en Béarn.

VERT-PANNÉ.

Mais c’est un misérable trou, Pau !

GIGOLETTE.

Une ville de Pau, ça doit être tannant.

BEAUJOLAIS.

Cette année surtout. À ma dernière tournée, j’ai eu beau ouvrir les portes du théâtre et crier à la ville entière : Entre, Pau !… four complet. C’est une ville qui ne fournit plus un chat, Pau !

GIGOLETTE.

De sorte que tu n’as été fait capot qu’à Pau.

VERT-PANNÉ.

À propos, est-ce que nous allons rester longtemps sur le… nom de cette ville ?

BEAUJOLAIS.

Non, à Bayonne ! c’est dans ce département que nous devons inaugurer le triomphe des ténors.

VERT-PANNÉ.

Et des basses !

BEAUJOLAIS.

Pyrénées… à Bayonne !…

TOUS.

À Bayonne !…

BEAUJOLAIS.

N’oublions pas les accessoires, et en avant mon hymne au jambon… ce digne pendant des grands morceaux de l’art… Allez, la musique !…

TOUS.

Allez, la musique !

Reprise de l’air du Jambon de Bayonne.
Le jambon de Bayonne,
De Bayonne en Bayonnais, etc.

(Chacun s’est chargé des accessoires composant la vaisselle de l’auberge, assiettes d’étain, gobelets de fer-blanc. — Beaujolais a passé la lame du grand sabre dans le jambon. — Les quatre acteurs qui entonnent le couplet sont accompagnés au refrain par le choc, sur les plats, des gobelets et des poignards des gitanas. — Au commencement du refrain, tous s’éloignent en cadence, puis reviennent sur le devant pour la fin de l’air.)

REPRISE GÉNÉRALE.

(Le rideau baisse.)



FIN.