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LE PACTE

— Bah ! on sait bien à peu près ce que ça fait. C’est fini maintenant.

— Mais non.

— Je dis que si.

— Tout de même, affirma le bourreau furieux je connais mon métier. Il va avouer…

— Triple sot.

Ils s’injuriaient ainsi, durant que Jean Hocquin faisait des efforts surhumains et invisibles pour ne pas crier grâce. Oh ! avouer n’importe quoi, pour être descendu de là, et pour cesser de croire que votre corps se partage lentement en deux fragments…

— Ça y est, cette fois.

Le bourreau, irrité de voir un homme qui lui résistait, vint donner une bourrade au corps malheureux.

— Allons décide-toi, va ! Il vaut mieux être pendu que de rester là tout un jour.

Mais le scribe, las de respirer la fumée de la torche qui éclairait cette scène, et d’ailleurs furieux d’avoir dû quitter la chambrière à laquelle tout à l’heure, il contait fleurette, ordonna :

— Détachez-le. Il est libre. Il faut lui faire boire un verre de vin et lui remettre dix deniers.

Le bourreau s’inclina.

Dépendu et mis à terre comme un paquet,