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LES AMANTES DU DIABLE

— Garce ! crie-t-il à la comtesse, je savais bien que…

Il saute sur la femme pour la tuer.

Hocquin l’arrête et dit calmement :

— Laisse-la !

Mais la fureur de l’autre doit se manifester par une issue quelconque, et c’est au chasseur que le coup vient. Hocquin pare. Cette fois il lui faut défendre sa vie, car l’homme est entraîné et robuste.

Alors, d’une détente du poignet en tournant et esquivant, il ouvre la gorge, et, malgré le col de buffle, l’artère carotide du survenant. C’est qu’il a appris avec les fauves à manier le couteau. L’agresseur s’effondre, les yeux fous et la face soudain creusée…

Hocquin sent confusément dans son orgueil d’homme, qu’il n’est point d’âme inférieure aux porteurs de titres. Il sera fort digne puisqu’il n’a rien contre elle, de faire grâce à cette femme, mieux même, de lui rendre sa liberté. Il se met à rire durement.

— Déshabillez-vous et prenez le costume de cet homme ! ordonne-t-il.

Comme elle ne parait point comprendre, il reprend :

— Choisissez, je puis vous sortir d’ici ou bien vous allez mourir. Il va en venir d’autres que lui