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IV

LE SECRET DU CRIME

 Rome devenait nerveuse comme une femme. César ne semblait vraiment plus le héros nécessaire à un peuple si passionné, orgueilleux et irritable. Cet homme, indifférent aux bruits colportés sur son compte, ne songeait point en effet à s’entourer du prestige sans lequel un dictateur reste méprisé. Il laissait enfin dormir la répression, en une cité où la violence implacable d’une justice féroce avait été longtemps le seul lien social. On commençait pour cela à le détester. Ce n’était pas que César fût doux, ni même sans orgueil, mais la fatigue d’un travail incessant, et le besoin de trouver à tout des solutions parfaites ou immédiates absorbaient sa pensée. Pour comble, les derniers débris de l’armée pompéienne, commandés par Cneius