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III

L’ORDRE ET LE PLAISIR

 L’historien, dix-neuf siècles après la mort de César, regarde avec intérêt la fin de cette vie étonnante. Il se demande : Qu’eût-il pu faire de plus ? Qu’eût-il dû faire ? Et que voulait-il ? Pour vaine, et, en quelque façon, puérile que soit la prétention de réformer le passé, elle n’en est pas moins le fruit d’une compréhension philosophique des réalités. D’autres hommes se sont trouvés dans une situation semblable, d’autres encore s’y trouveront demain. Aucun n’a rien créé de durable, de son vivant. Qu’en sera-t-il à l’avenir et qu’a-t-il manqué à tous les Césars ?…

Peu de maîtres, dans une société, ont paru disposer comme celui-ci de la toute-puissance. Il y eut Napoléon. Aucun n’a plus mal réussi.