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III

LE RUBICON

 La guerre sociale, dont les Romains avaient déjà épouvantablement souffert au temps de Marius et Sylla allait donc renaître…

Les citoyens s’en entretenaient désormais avec épouvante, et qu’y a-t-il d’étonnant à les voir tous haïr César ? Si la guerre civile reparaissait ne serait-il pas le seul coupable ? Personne en effet ne concevait que les torts pussent appartenir à son ennemi.

Cette situation rendait les circonstances fort difficiles pour César. Il est vrai qu’avec Curion il possédait maintenant un allié aussi puissant que l’était jadis Clodius. Curion, vénal, mais audacieux, avait osé attaquer Pompée et le mettre même en une situation scabreuse. Toutefois, l’autre se défendait non sans logique et raison. On pouvait deviner,