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Déficit : 169 francs.

Pour arriver à ce résultat, plutôt navrant, il a fallu, par un hasard qui ne se répète pas, se défendre toute distraction, n’éprouver, ni perte, ni chômage, ni maladie, ni procès, ne recevoir ni parents, ni amis.

Joyeuse perspective pour convoler en justes noces !

Si, dans une heure d’abandon, on se paie le luxe d’un second enfant, c’est la misère noire.

Avec un revenu de 2.000 francs, c’est la corde au cou.

Que fait l’État en présence de cette situation désespérante pour la repopulation ? Rien.

Si, il écrase encore la famille dans l’œuf par des augmentations incessantes d’impôts et de ses prétendus droits de monopole.

Les empiriques législatifs feraient beaucoup mieux de lui dire de faire lui-même les enfants nécessaires à la reconstitution de son bétail producteur, au lieu de leur insipide demande de dégrèvement pour les familles ayant sept enfants.

Il n’y a que les riches ou les abrutis qui aient une pareille famille.

Ribot n’a jamais mieux dit, lorsqu’à la Chambre qui ne jonglait pas ce jour-là, il s’est douloureusement écrié : « Certains partis peuvent vivre de cette politique, mais la France en meurt. »