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regards s’étaient portés sur le point de l’idéal volupté, orné d’une superbe toison l’embrunissant jusqu’au nombril.

Sa croupe de cavale olympienne était réputée.

Ainsi l’immortel Papillon avait dû voir la duchesse d’Ossilluna, pour assurer, avec toute son autorité d’académicien, que c’était le c… divin, le c… incomparable qui avait ravi la terre et fait pâlir les étoiles.

Cette remarque avait été faite d’un ton goguenard par un poteau dont la tête crépue avait un caractère tranché de satyrion.

— Bah ! tous les c… sont divins, répliqua son voisin de divan. Celui de notre chère Magoula est plutôt astronomique. Qu’on l’oppose aux lunettes de l’Observatoire ; il y a longtemps qu’on n’y a plus rien découvert d’aussi saillant.

Le bagout de la belle Portugaise seyait parfaitement à son genre de beauté.

— Ferme, baron, tu radotes, fit-elle en allant à l’observateur, la main tendue.

— Magoula, tu parles en parnassienne.

— Ça te la coupe, hein ?

— Rien ne m’étonne de ta part : tu possèdes toutes les séductions.

— Quelle blague encore ?

— Des pieds à la tête, tu es une arme parlante.