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comprenant tout le premier étage d’une belle maison de la rue de Rivoli.

La plaque en cuivre : Massage pour dames, aurait pu faire croire à une méprise, si on ne connaissait les raffinements commerciaux qui s’abritent sous cette firme. En tout cas, l’occupante devait masser dans la perfection, car la clientèle était nombreuse, choisie.

Son mari, le savant docteur Kala, n’était pas un professeur banal : toutes ses études furent consacrées à la recherche des sucs végétaux et des aphrodisiaques chimiques capables de produire le maximum de densité aux sensations voluptueuses des deux sexes et des animaux.

Sa collaboratrice et son sujet d’expérience était sa femme, qui acquit ainsi une science peu connue de sa pathologie spéciale.

Chose rare pour une femme de sa beauté et de son intelligence, elle n’aimait ni à se montrer ni à paraître. Pour être reçue chez elle, il fallait montrer patte blanche, prouver qu’on était de ses amies ou de ses amis.

Une fois entré, le mystère disparaissait, non que ce qu’on voyait chez elle fût vulgaire ; au contraire, c’était d’un grand intérêt scientifique et de curiosité.

Dans un vaste salon, meublé à l’orientale, orné de plantes à grand effet, des femmes demi-nues,