Page:Dumont - Paris-Éros. Deuxième série, Les métalliques, 1903.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 71 —

Il lui restait maintenant à connaître le chiffre de sa fortune, la nature et le mode de ses placements. Cela intéresse toujours un clerc de notaire.

Le monde du métallisme avec lequel sa maîtresse l’avait mis en relation, commençait à l’apprécier. Le baron Tamponneau l’appelait mon petit ; il eut avec lui des séances de magie noire. Le banquier Escafignon le tutoyait et sa femme lui accordait des séances de magie blanche. Le joyeux Robidilliard lui pinçait les fesses et Mme Robidilliard le laissait lui pincer les cuisses. Il était au mieux avec Agarène, Guespin et Van Coperboom, les grands monteurs de coups de Bourse. Le baron Locule lui faisait des confidences.

Il n’oublia pas Aglaé Matichon, il la mit en rapport avec ses opulents protecteurs.

La cocotte lui tenait un compte de commissions.

Il connut la marquise de la Fessejoyeuse, la comtesse de la Cuisselevée, la baronne Tamponneau, Mme Picardon dont les salons étaient fréquentés par toutes les notabilités politiques, financières et de la magistrature, la vicomtesse du Cœurléger, Mme de la Boulaine qu’on nommait la Dégrafée, de la Motte-Rose, de Blancnichon, de la Pointeaublé qui l’appelaient leur gentil chat.

Il faisait son beurre.

Tout souriait au beau secrétaire, quand un jour,