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qu’il sentit subitement toutes ses méfiances s’envoler.

— Vous êtes des nôtres ? lui dit-il presque joyeux.

— Je suis avec les Métalliques, puisqu’ils sauvent la situation.

— Dans ce cas, entendons-nous, car je suis l’homme de ces Messieurs. Je puis compter sur votre concours et votre discrétion ?

— Si vous en doutez, rien ne vous oblige à me prendre pour confident.

— Eh bien, voici la situation. Mme Blanqhu et son mari, actuellement inculpés de faux et d’escroquerie, et à la poursuite desquels sont des milliers d’agents avec mandat d’arrestation en poche, sont à Paris, à l’abri de toutes inquiétudes ; le Syndicat des Métalliques a résolu d’en faire leurs agents pour une série d’opérations futures prévues, car ils possèdent des moyens et des aptitudes d’une rare entregence. Il a forcé le gouvernement à entrer dans ses vues et la magistrature, toujours servile et aussi méprisable que magistrature puisse être, exécutera les ordres qu’on lui donnera.

— Tiens ! se dit Me Cordace, il faut qu’il y ait quelque chose de bien pourri dans ce Danemark-là pour qu’après Portas, Picardon tienne ce langage.

— C’est peut-être un peu obscur pour vous ce que je dis ? reprit l’avocat-député.

— Du tout ! C’est clair comme de l’eau de