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tout ce qui se passe chez le comte Rastadofsky, tenants et aboutissants. Vous viendrez ici chaque jour me faire votre rapport. En attendant mieux, je vous ouvre un crédit de vingt mille francs sur ma caisse. Soyez circonspect et discret, répondit le baron dont les yeux avaient pris une expression résolue.

— Monsieur le baron peut compter sur moi. Mais connaît-il le comte Rastadofsky ?

— J’attends à son sujet les rapports de mes agents en Russie.

— Inutile d’attendre plus longtemps. Le soi-disant Russe est tout simplement un agent de la police politique, nommé Pierre Crockmuchl ; c’est un Autrichien de Gallicie.

— Allons, je vois que vous êtes sur le bon chemin. Bonne chance et au revoir !

Blanqhu était radieux ; il commençait à se trouver important.

— Cette fois, je suis dans les grandes affaires, les bonnes, se dit-il en descendant les marches du perron de l’hôtel, devant lequel stationnait une voiture de maître, groom à la portière, pour en laisser descendre la personne qui l’occupait.

Tout à coup il se trouva en présence de la baronne Tamponneau, qui à sa vue, ne put maîtriser un mouvement de répulsion.

— Le pauvre garçon ! se dit-elle, en passant vivement devant lui.