Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome I.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

celles qui sont folles de Saint-Gaudens lèvent la main. (Tout le monde lève la main.) Quelle unanimité ! Vive Saint-Gaudens ! Gaston, jouez-nous de quoi faire danser Saint-Gaudens.

Gaston.

Je ne sais qu’une polka.

Marguerite.

Eh bien, va pour une polka ! Allons, Saint-Gaudens et Armand, rangez la table.

Prudence.

Je n’ai pas fini, moi.

Olympe.

Messieurs, Marguerite a dit Armand tout court.

Gaston, jouant.

Dépêchez-vous, voilà le passage où je m’embrouille.

Olympe.

Est-ce que je vais danser avec Saint-Gaudens, moi ?

Marguerite.

Non ; moi je danserai avec lui. — Venez, mon petit Saint-Gaudens, venez !

Olympe.

Allons, Armand, allons !

Marguerite polke un moment et s’arrête tout à coup.
Saint-Gaudens.

Qu’est-ce que vous avez ?

Marguerite.

Rien. J’étouffe un peu.

Armand, s’approchant d’elle.

Vous souffrez, madame ?

Marguerite.

Oh ! ce n’est rien ; continuons.

Gaston joue de toutes ses forces, Marguerite essaye de nouveau et s’arrête encore.