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Marguerite.

Les papiers ?

Prudence.

Les voici. L’homme d’affaires viendra tantôt s’entendre avec vous ; moi, je vais déjeuner, car je meurs de faim.

Marguerite.

Allez ; Nanine vous donnera tout ce que vous voudrez.



Scène III

Les mêmes, hor ARMAND et PRUDENCE.
Marguerite, à Nichette et à Gustave.

Vous voyez : voilà comme nous vivons depuis trois mois.

Nichette.

Tu es heureuse ?

Marguerite.

Si je le suis !

Nichette.

Je te le disais bien, Marguerite, que le bonheur véritable est dans le repos et dans les habitudes du cœur… Que de fois, Gustave et moi, nous nous sommes dit : « Quand donc Marguerite aimera-t-elle quelqu’un et mènera-t-elle une existence plus tranquille ? »

Marguerite.

Eh bien, votre souhait a été accompli : j’aime et je suis heureuse ; c’est votre amour à tous deux et votre bonheur qui m’ont fait envie.

Gustave.

Le fait est que nous sommes heureux, nous, n’est-ce pas, Nichette ?

Nichette.

Je crois bien, et ça ne coûte pas cher. Tu es une