Page:Dumas - Une Année à Florence.djvu/258

Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus habile de son royaume. Mais il fut forcé de renoncer de bonne heure à ces exercices, ayant été attaqué de la goutte à l’âge de 45 ans.

On voit qu’il y avait à la fois dans Cosme 1er de l’Auguste et du Tibère.

Maintenant revenons à la salle du Palais-Vieux, dont cette longue biographie nous a écarté, et qui est la même, s’il faut en croire les traditions, dans laquelle s’accomplit l’étrange scène du viol d’Isabelle.

Le tableau, non pas le plus remarquable au point de vue de l’art, mais le plus extraordinaire certainement comme fait enregistré, est le tableau de Ligozzi, représentant la réception faite par Boniface VIII à douze ambassadeurs de douze puissances, qui se trouvèrent tous être Florentins, tant le génie politique de la Magnifique république était au XIIIe et au XIVe siècle incontesté dans le monde.

Ces douze ambassadeurs étaient :

Muciato Franzezi, pour le roi de France.

Ugolino de Vicchio, pour le roi d’Angleterre.

Ranieri Langru, pour le roi de Bohème.

Vermiglio Alfani, pour le roi des Germains.

Simone Rossi, pour la Rascia.

Bernardo Ervai, pour le seigneur de Vérone.

Guiscardo Bastaï, pour le Kan de Tartarie.

Manno Fronte, pour le roi de Naples.

Guido Tabanca, pour le roi de Sicile.

Lapo Farinata des Uberti, pour Pise.

Gino de Diétaselvi, pour le seigneur de Camerino.

Et enfin Bencivenni Folchi, pour le grand-maître de l’hôpital de Jérusalem.

Ce fut cette réunion étrange qui fit dire à Boniface VII qu’un cinquième élément venait de se mêler au monde, et que les Florentins étaient ce cinquième élément.

Les fresques gigantesques qui couvrent les murs, ainsi que tous les tableaux du plafond, sont de Vasari. Les fresques représentent les guerres des Florentins contre Sienne et contre Pise. C’est pour l’exécution de ces dernières que