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LES FRÈRES CORSES

Je baissai la tête sans répondre.

— D’ailleurs, continua-t-il, vous n’avez rien à faire dans tout cela. Soyez tranquille, j’ai écrit ce matin à Giordano, et, quand nous reviendrons à Paris, tout sera arrangé. Croyez-vous donc que M. de Château-Renaud refusera ma proposition.

— M. de Château-Renaud a malheureusement une réputation de courage qui ne me permet point, je l’avoue, d’élever le moindre doute à cet égard.

— Alors, tout est pour le mieux, dit Lucien. Allons déjeuner.

Nous revînmes à l’allée, et nous remontâmes en cabriolet.

— Cocher, dis-je, rue de Rivoli.

— Non pas, dit Lucien, c’est moi qui vous emmène déjeuner… Cocher, au café de Paris. N’est-ce point là que dînait ordinairement mon frère ?

— Je le crois.

— C’est là, d’ailleurs, que j’ai donné rendez-vous à Giordano.

— Alors, au café de Paris.

Une demi-heure après, nous étions à la porte du restaurant.