bon courage ! dans une demi-heure je suis de retour ici. Geneviève demeura seule chargée, comme nous l’avons dit, des préparatifs du départ.
Ces préparatifs, elle les accomplissait avec une espèce de fièvre. Tant qu’elle resterait à Paris, elle se faisait à elle-même l’effet d’être doublement coupable. Une fois hors de France, une fois à l’étranger, il lui semblait que son crime, crime qui était plutôt celui de la fatalité que le sien, il lui semblait que son crime lui pèserait moins.
Elle allait même jusqu’à espérer que, dans la solitude et l’isolement, elle finirait par oublier qu’il existât d’autre homme que Maurice.
Ils devaient fuir en Angleterre, c’était une chose convenue. Ils auraient là une petite maison, un petit cottage bien seul, bien isolé, bien fermé à tous les yeux ; ils changeraient de nom, et, de leurs deux noms, ils en feraient un seul.
Là, ils prendraient deux serviteurs qui ignoreraient complètement leur passé. Le hasard voulait que Maurice et Geneviève parlassent tous deux anglais.
Ni l’un ni l’autre ne laissait rien en France qu’il eût