DEUXIÈME LEÇON.
Pendant la longue période dont nous avons parcouru l’histoire, le feu était regardé comme un agent universel. On se représentait sa puissance comme sans bornes : rien ne se faisait sans lui ; avec lui tout était possible, y compris la transmutation des métaux. Nous avons eu de nos jours quelque chose d’analogue dans le rôle exagéré peut-être que l’on a voulu faire jouer à l’électricité : tout s’expliquait par elle ; l’électricité dominait et réglait à son gré toutes les forces de la Chimie ; elle seule pouvait nous rendre compte des faits acquis à la Science, et il n’était rien qu’elle ne nous promit pour l’avenir. Tout en reconnaissant son importance, et, bien que ce soit encore à elle que l’on ait habituellement recours pour expliquer les faits qui se dérobent à