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POIDS ATOMIQUES.

soumises aux expériences de capacités calorifiques, les rapports suivants avec lesquels ils sont réunis dans les cristaux ? En un mot, quelle confiance méritent les poids atomiques adoptés et la marche suivie pour les déterminer ?

Voici ma réponse. S’agit-il de la Chimie, prenez l’isomorphisme ; il rend sensible mille notions pleines d’intérêt. Que faire ensuite des autres propriétés physiques des corps, telles que les densités à l’état gazeux et les chaleurs spécifiques ? Il faut en faire des caractères dont on pourra tirer parfois un parti fort avantageux, mais dont il ne faut pas oublier que la valeur n’a rien d’absolu. Il faut y voir des caractères dont l’importance peut varier, comme on le remarque souvent dans ceux qui servent à classer les êtres organisés. Ainsi, par exemple, passez-moi cette comparaison : dans les animaux, la couleur du sang est très-importante ; pourtant les annélides ont le sang rouge, et ils ne se rapprochent que des familles dans lesquelles le sang est blanc. Le nombre et la position des mamelles sont aussi certainement très-importants. Irez-vous toutefois placer la chauve-souris à côté de l’homme, parce qu’elle lui ressemble sous ce rapport ? Eh bien, serait-il impossible que les trois grands caractères dont il s’agit eussent des valeurs différentes selon les familles des corps simples ? C’est ce