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CHALEURS ATOMIQUES.

La chaleur spécifique du soufre, ainsi que vous le voyez dans le tableau, conduit au poids atomique 201, qui est précisément celui que tous les chimistes ont adopté. Ici, par conséquent, se manifeste une opposition inévitable entre la théorie qui supposerait un même nombre d’atomes dans des volumes égaux de corps simples gazeux, et celle qui supposerait à ces atomes une même capacité pour la chaleur. L’adoption de l’une nécessite le rejet de l’autre, puisque l’atome du soufre donné par la vapeur serait égal à 603 et qu’il n’est que 201, quand on le prend par les chaleurs spécifiques. Mais nous avons déjà fait le sacrifice de la première hypothèse comme moyen de nous donner les atomes de la Chimie. La seconde nous mène à choisir pour le soufre l’atome déduit des considérations fournies par la Chimie elle-même. Jusque-la, rien de mieux.

Mais si, remontant le tableau, nous passons au cobalt, nous rencontrons alors un poids d’atome qui n’est que les ⅔ de celui que la Chimie exige. Effectivement, comparé avec le fer, le nickel, le zinc, etc., le cobalt est l’un des corps dont l’atome chimique est le mieux fixé par ses analogies. Il faut que les composés du cobalt soient représentés par des formules semblables à celles des composés correspondants de nickel, de zinc, etc. Il faut, par conséquent, que l’atome de cobalt pèse 369 : autrement