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ORIGINES DE LA CHIMIE. — ÉGYPTIENS.

leur donnait tout formé, mais ils le purifiaient ; mais ils connaissaient la potasse, et savaient que cet alcali peut être retiré des cendres ; ils fabriquaient des savons, ils n’ignoraient pas que la chaux peut se préparer par la calcination des pierres calcaires, et ils avaient une connaissance détaillée des usages auxquels elle se prête ; ils avaient même découvert qu’elle rend caustique le carbonate de soude. Déjà, qui plus est, chose bien singulière ! le génie de la fraude avait su mettre à profit cette propriété, pour donner à la soude une causticité capable de faire illusion sur sa valeur vénale, comme on le fait de nos jours ; et tout naturellement on avait cherché et découvert les moyens propres à déceler cette sophistication.

Leurs connaissances en Métallurgie ne sont pas moins remarquables. On les voit faire usage du cuivre, de l’or, de l’argent, du plomb, de l’étain, du fer. Ils ont donc des procédés d’extraction pour ces différents métaux, et ceux que nous connaissons comme ayant été pratiqués par eux diffèrent souvent bien peu des nôtres. Ils savent combiner ces métaux, et produire un certain nombre d’alliages, ainsi que d’autres préparations métalliques. La litharge, les vitriols et plusieurs autres sels leur sont parfaitement connus.

C’est avec un succès pareil que nous les voyons