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mes, et jetez-vous en tirailleur sur le flanc de l’ennemi. Lieutenant Polichinelle, formez-vous en carré. Capitaine Paillasse, commandez des feux de peloton. Colonel des hussards, chargez par masses, et non par quatre, comme vous faites. Bravo ! messieurs les soldats de plomb, bravo ! Que tout le monde fasse son devoir comme vous le faites, et la journée est à nous !

Mais, par ces encouragements mêmes, Marie comprenait que la bataille était acharnée et la victoire indécise. Les souris, refoulées par les hussards, décimées par les feux de peloton, culbutées par les volées de mitraille, revenaient sans cesse plus pressées, mordant et déchirant tout ce qu’elles rencontraient ; c’était, comme les mêlées du temps de la chevalerie, une affreuse lutte corps à corps, dans laquelle chacun attaquait et se défendait sans s’inquiéter de son voisin. Casse-Noisette voulait inutilement dominer l’ensemble des mouvements et procéder par masses. Les hussards, ramenés par un corps