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Fritz, après avoir placé les sentinelles perdues et les postes avancés, avait caserné le reste de son armée dans quatre boîtes qu’il avait refermées sur elle. Les malheureux prisonniers avaient donc beau entendre le tambour et la trompette qui les appelaient à la bataille, ils étaient enfermés et ne pouvaient sortir. On les entendait dans leurs boites grouiller comme des écrevisses dans un panier ; mais, quels que fussent leurs efforts, ils ne pouvaient sortir. Enfin les grenadiers, moins bien enfermés que les autres, parvinrent à soulever le couvercle de leur boîte, et prêtèrent main-forte aux chasseurs et aux voltigeurs. En un instant tous furent sur pied, et alors, sentant de quelle utilité leur serait la cavalerie, ils allèrent délivrer les hussards, qui se mirent aussitôt à caracoler sur les flancs et à se ranger quatre par quatre.

Mais, si les troupes réglées étaient en retard de quelques minutes, grâce à la discipline dans laquelle