Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
268
NICOLAS LE PHILOSOPHE

— Hop ! hop !

Le cheval fit un bond, et Nicolas roule à dix pas de lui.

Puis, débarrassé de son cavalier, le cheval partit à fond de train, et Dieu sait où il se fût arrêté, si un paysan qui conduisait une vache ne lui eût barré le chemin.

Nicolas se releva, et, tout froissé, se mit à courir après le cheval, que le paysan tenait par la bride ; niais, tout triste de sa déconfiture, il dit au brave homme :

— Merci, mon ami !… C’est une sotte chose que d’aller à cheval, surtout quand on a une russe comme celle-ci, qui me, et, en tuant, vous démonte son homme de manière à lui casser le cou. Quant à moi, je sais bien une chose, c’est que jamais je ne remonterai dessus. Ah ! continua Nicolas avec un soupir, j’aimerais bien mieux une vache ; on la suit à son aise par derrière, et l’on a, en outre, son lait