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compris, le champ dont vous parlez est à Wilhelm, n’est-il pas vrai ?

— Oui, malheureux que je suis !

Et, tombant à genoux pour implorer le gnome, Carl lui demanda grâce ; mais celui-ci, nonobstant ses prières, enlève la dernière gerbe ; puis la lierre se referma, ne laissant aucune trace qui pût signaler l’endroit où une si abondante récolte avait été engloutis.

— Maintenant, comme vous voyez, j’ai fermé la porte de ma grange, dit le gnome en ricanant. À présent, je vais aller me reposer ; bonjour, Carl !

Et il s’éloigna d’un air calme et satisfait.

Carl erra çà et là, à moitié fou, oubliant jusqu’à son dîner. Enfin, quand la nuit fut venue, il rentra chez lui, et, sans vouloir répondre aux questions affectueuses de sa sœur, il alla se coucher en boudant.

Mais il avait à peine posé sa pauvre tête bouleversée sur l’oreiller, qu’une voix vint le réveiller, et lui dit :