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sait sautiller autour d’eux des poissons de diamant.

— Ah ! s’écria Marie, voilà le joli fleuve que parrain Drosselmayer voulait me faire à Noël, et moi, je suis la petite fille qui caressait les cygnes.


LE VOYAGE.


Casse-Noisette frappa encore une fois dans ses deux mains ; alors le fleuve d’essence de rose se gonfla visiblement, et, de ses flots agités, sortit un char de coquillages couvert de pierreries étincelant au soleil, et traîné par des dauphins d’or. Douze charmants petits Maures, avec des bonnets en écailles de dorade et des habits en plumes de colibri, sautèrent sur le rivage, et portèrent doucement Marie d’abord, et ensuite Casse-Noisette, dans le char, qui se mit à cheminer sur l’eau.

C’était, il faut l’avouer, une ravissante chose, et qui pourrait se comparer au voyage de Cléopâtre re-