fils quelques détails que celui-ci s’empressa de lui donner avec une prolixité toute paternelle.
Le jeune Drosselmayer avait, en effet, comme sa figure l’indiquait, dix sept à dix-huit ans. Dès sa plus tendre jeunesse, il était si drôle et si gentil, que sa mère s’amusait à le faire habiller comme les joujoux qui étaient dans la boutique, c’est-à-dire tantôt en étudiant, tantôt en postillon, tantôt en Hongrois, mais toujours avec un costume qui exigeait des bottes ; car, comme il avait le plus joli pied du monde, mais le mollet un peu grêle, les bottes faisaient valoir la qualité et cachaient le défaut.
— Ainsi, demanda l’astrologue à Zacharias, votre fils n’a jamais porté que des bottes ?
Élias ouvrit de grands yeux.
— Mon fils n’a jamais porté que des bottes, reprit le marchand de jouets d’enfants ; et il continua : A l’âge de dix ans, je l’envoyai, à l’université de Tubingen, où il est resté jusqu’à l’âge de dix-huit