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il n’y avait pas à marchander avec une promesse aussi solennelle que l’était la sienne. Il résolut donc, quelque chose qu’il pût lui en coûter, de se remettre en route dès le lendemain pour l’Allemagne. En effet, il n’y avait pas de temps à perdre, quatorze ans et cinq mois s’étaient écoulés, et les deux voyageurs n’avaient plus que cent vingt-deux jours, ainsi que nous l’avons dit, pour revenir dans la capitale du père de la princesse Pirlipate.

Christian-Élias Drosselmayer fit donc part à son ami l’astrologue de sa généreuse résolution, et tous deux décidèrent qu’ils partiraient le lendemain matin.

En effet, le lendemain, au point du jour, les deux voyageurs se remirent en route, se dirigeant sur Bagdad ; de Bagdad, ils gagnèrent Alexandrie ; à Alexandrie, ils s’embarquèrent pour Venise ; puis, de Venise, ils gagnèrent le Tyrol, et, du Tyrol, ils descendirent dans le royaume du père de Pirlipate, es-