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et du casse-noisette, recherche pour laquelle il leur accordait quatorze ans et neuf mois ; mais cela, à la condition qu’à l’expiration de ce sursis tous deux reviendraient se remettre en son pouvoir,pour, s’ils revenaient les mains vides, qu’il fût fait d’eux selon son bon plaisir royal.

Si, au contraire, ils rapportaient la noisette Krakatuk, qui devait rendre à la princesse Pirlipate sa beauté primitive, ils recevraient, l’astrologue, une pension viagère de mille thalers et une lunette d’honneur, et le mécanicien, une épée de diamants, l’ordre de l’Araignée d’or, qui était le grand ordre de l’État, et une redingote neuve.

Quant au jeune homme qui devait casser la noisette, le roi en était moins inquiet, et prétendait qu’on parviendrait toujours à se le procurer au moyen d’insertions réitérées dans les gazettes indigènes et étrangères.

Touché de cette magnanimité, qui diminuait de