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l’illustre mécanicien l’avait commise pour obéir sans retard aux commandements de Sa Majesté.

Le roi fit entrer Christian-Élias Drosselmayer dans son cabinet, et lui exposa la situation des choses ; comment il était décidé à faire un grand exemple en purgeant tout son royaume de la race souriquoise, et comment, prévenu par sa grande renommée, il avait jeté les yeux sur lui pour le faire l’exécuteur de sa justice ; n’ayant qu’une crainte, c’est que le mécanicien, si habile qu’il fût, ne vît des difficultés insurmontables au projet que la colère royale avait conçu.

Mais Christian-Élias Drosselmayer rassura le roi, et lui promit que, avant huit jours, il ne resterait pas une souris dans tout le royaume.

En effet, le même jour, il se mit à confectionner d’ingénieuses petites boîtes oblongues, dans l’intérieur desquelles il attacha au bout d’un fil de fer, un morceau de lard. En tirant le lard, le voleur, quel