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comme vous voudrez ; — il y a réunion plénière dans quatre jours. Vous nous ferez un rapport aussitôt que possible. À bientôt ! Pas d’anicroches ici ? Non ? Au revoir.

Restée seule, Rhœa consulta le papier que le docteur lui avait remis et bientôt elle découvrit des noms qui lui étaient connus. Deux surtout retinrent son attention. Mme Breton de l’Écluse était vice-présidente honoraire d’une des œuvres et Jeanne Deckes se dressait en évidence comme doctoresse d’un hôpital permanent. Ce fut là qu’elle frappa d’abord.

Certes, l’accueil de l’ancienne étudiante fut glacial ; mais elle promit d’appuyer son ancienne complice et en parla ce jour même à Mme Breton de l’Écluse. Toutes deux se comprirent du regard et cédèrent très vite. Mme Lartineau, qui remplissait les fonctions de secrétaire, et que le hasard fit entrer pendant la conversation, accepta la candidature avec enthousiasme. Son mari était commandant à cette époque.

— Sa compétence est indiscutable en matière de soins, dirent-elles ensemble.

Quelques semaines plus tard, toutes les formalités étaient remplies. Rhœa s’était donnée la peine de passer les examens nécessaires ; et, lestée de diplômes en bonne et due forme, elle reçut le titre et les insignes d’infirmière-major. Cependant, le péril semblait moins imminent et l’horizon politique se rassérénait.