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moiselle se trouverait dans l’embarras je vous le dise ; je viens vous dire que mademoiselle est très ennuyée en ce moment ; il nous manque cent quarante francs pour les meubles ; elle pleure tout le temps parce qu’on lui dit que si ce n’est pas payé pour demain soir on viendrait tout enlever et elle me dit que s’il faut en arriver là, elle ne sait pas ce qu’elle fera ; je lui avais parlé de vous ; elle m’a dit que vous ne pouviez plus rien faire pour elle ; je lui avais promis d’aller vous dire dans quelle position elle se trouve, mais comme je sais que je ne peux jamais vous trouver, j’ai pris le parti de vous écrire sans rien dire à mademoiselle ; et si nous avons le bonheur que vous puissiez nous venir en aide, je vous prie de ne pas le dire à mademoiselle qui me l’a défendu pour ce que vous lui avez dit dimanche. Pardonnez-moi, monsieur, et j’ose me dire votre toute dévouée — Louise. »

Carte de Léa.

« Remercie monsieur Prince de son charmant bouquet et le prie de bien vouloir venir la voir demain lundi à une heure de l’après-midi. »

Autre ; une lettre.

« Cher Daniel, j’ai encore recours à vous et vous prie de m’obliger de la somme minime de quarante ou cinquante francs dont j’ai le plus grand besoin pour demain. Vous seriez bien gentil de me les apporter vous-même. Je vous remercie à l’avance et vous serre amicalement la main. »

Autre ; une carte.

« Léa d’Arsay fait mille excuses à son ami Daniel Prince ; a reçu trop tard sa lettre pour se rendre à sa bonne invitation et elle lui fixera le jour où elle aura le plaisir de le voir, ce qui sera bientôt. »

Encore.

« Léa d’Arsay serait bien heureuse de dîner ce soir