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ANTONIA

Et la pensée
À quitté son âme affaissée ;

Il ne voit plus,
Ne connaît plus…

Devant tant de malheur
Oui retiendrait ses pleurs ?

… Le soleil monte, les brumes se dissipent, la chaleur croit ;
Voici l’heure où le malade vient respirer les senteurs des bois ;

La chaleur matinale
Verse un baume à ses pauvres membres engourdis par le mal.

…Les cloches sonnent ; c’est la messe…
Ah ! nos prières pourraient-elles venir en aide à sa détresse !


Arrivent des bourgeois ; parmi eux un couple de jeunes fiancés.


le Chœur de Bourgeois

Ah ! les beaux enfants,
Les bons garnements,
Les courtois amants !

Cette jeunesse,
Cela vous remet en liesse.

Les belles mines !
Comme le printemps les illumine !