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APPENDICE


Les trois parties de la Légende d’Antonia comportent chacune L’unité de temps et l’unité de lieu… Que l’unité de temps y soit plutôt symbolique, et que l’on puisse supposer de longues périodes entre chacun des actes, cela est évident ; il est évident également qu’il est fort loisible de se figurer pour chaque acte un décor différent ; mais, scéniquement, chacune des trois pièces comprend ta succession d’une journée, d’une nuit et d’une autre journée se déroulant dans le même lieu.

Ces trois pièces se jouent donc chacune dans un seul décor, très simple, avec la plus grande profondeur de scène possible ; est-il utile d’ajouter que les accessoires s’y réduisent au strict minimum ? au contraire, il y a lieu d’attacher une grande importance aux jeux de lumière.

Les décors, dans une tonalité atténuée, doivent se garder de toute outrance ; les admirables décorations peintes par M. Maurice Denis pour le Chevalier du Passé et la Fin d’Antonia furent une œuvre originale et ne peuvent servir de modèle.

La question du costume, au moins du costume masculin, semble actuellement à peu près insoluble. Les trois parties de la Légende d’Antonia se passent à une époque indéterminée ; la logique indique le costume moderne, et le costume moderne est impossible… L’auteur n’a pas résolu le problème.

Le costume féminin, qui admet de la fantaisie, a pu se réaliser dans un sens à la fois moderne et esthétique, et la maison Liberty y a réussi à merveille pour le Chevalier du Passé.