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Ou bien qui vient à la dame de l’île
D’arracher
Le masque séduisant où nos âmes s’étaient attachées ?


Le Vieillard

Depuis le matin
Sur le sommet lointain
De la tour d’où les yeux plongent
Par delà la mer, la vie et le songe,
Elle a laissé le jour grandir,
Elle a laissé sa grâce s’enfuir,
Elle a laissé le souci la saisir,
Elle a laissé son charme se flétrir.


Le Jeune Homme

Chut !… voici passer ses compagnes de séductions, Les Floramyes qu’elle a chassées, et qui s’en vont.

Les Floramyes
Strophe :
Aurea

Adieu, les rives où nous avons vécu !
Adieu, les charmants bords où nos songes longtemps se sont plus !


Rosea

C’est fini de semer ici les floraisons multicolores
Qui s’épanouissaient sous mes doigts de flore.