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UN VOYAGEUR

Lorsqu’un actionnaire, après un certain nombre d’années de service, voulait se retirer de la compagnie, il avait droit non seulement de reprendre sa part du capital, mais de plus, pendant sept ans, il recevait la moitié du revenu de cette part, sans être obligé à aucun service. Par ce moyen l’associé qui se retirait n’était nullement tenté d’entrer dans aucune entreprise nuisible aux intérêts de la société.

Les élections, comme toutes les affaires de la compagnie, se faisaient à la pluralité des voix. Le candidat qui remplaçait un associé sortant d’office, devait être un des mieux qualifiés dans le service. D’abord, il fallait qu’il fût très versé dans le commerce, qu’il connût parfaitement les usages des Indiens, et qu’il eût les moyens d’exercer une grande influence parmi eux. Il devait être d’un caractère persévérant, actif, entreprenant, et tout dévoué, corps et âme, aux intérêts de la compagnie.

L’espoir d’arriver à un poste honorable et