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UN VOYAGEUR

après cette époque, et principalement après 1738, lorsque La Vérandrye eut bâti des forts à l’embouchure de la rivière Winnipeg, sur la rivière Assiniboine et sur le lac Bourbon, les sauvages de l’Ouest cessèrent peu à peu d’aller à la baie, préférant s’approvisionner dans les nouveaux forts, ce qui leur épargnait des voyages de plusieurs centaines de milles.

Le dommage que les Français, introduits dans l’intérieur du pays, causèrent aux Anglais de la baie, fut énorme ; néanmoins nous ne voyons pas que ceux-ci se soient décidés à s’éloigner des bords de la mer pour aller faire concurrence aux nouveaux traiteurs chez les tribus de l’Ouest.

Les Français, jusqu’au moment de la conquête, occupèrent les forts qu’ils avaient bâtis à la Rivière-Rouge. Vers 1763, ces postes furent abandonnés, et les sauvages furent obligés de reprendre la route de la baie d’Hudson pour se procurer les marchandises