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DES PAYS D’EN HAUT

bonnes qualités de ses serviteurs, le choisit pour être messager d’un poste à l’autre. La plus grande partie du temps il était en courses. La guerre que se faisaient les compagnies, obligeait les officiers gardiens des forts à tenir les officiers supérieurs au courant de tous les plus petits incidents. Les messagers étaient souvent arrêtés par les sentinelles d’un fort ennemi et dépouillés de tous les papiers dont ils étaient porteurs. Il fallait user de ruse pour échapper à cette surveillance.

Un jour de l’année 1817, plus de la moitié des employés du fort de la baie d’Hudson étaient absents. Ceux qui étaient restés au poste, ayant peu de chose à faire, et se croyant en sûreté parce que, depuis l’arrivée de vaillants Écossais, les hostilités paraissaient suspendues, se mirent en frais d’organiser un bal pour rompre la monotonie de leur isolement. Les bals étaient à peu près le seul genre de divertissement que pouvaient se donner ces hommes livrés à eux-mêmes. De temps immé-