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DOUCHES CRISPÉES.[1]


LA DÉFAITE DU PRINTEMPS


À M. de Paillasse, Moi — et autres clowns.


Sur des terres d’où s’est enfuie la joie d’aimer et de vivre, le soleil promène d’insolents rayons : il marche tout le jour, environné de sa gloire et de prismes aveuglants ; il est un dieu cruel qui se plait aux sarcasmes terrestres. Cependant que la mort s’avive, se repaît de mille têtes, il se fascine, éternel Narcisse, dans je ne sais quelle fantasmagorie de rires et de miracles verdoyants. Il est la vie qui coopère à la dévastation, aux forces brutales, au destin. De sa bouche indécise, rayée de feu, quel hym-

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  1. Pour un cinéma de 1915 où à travers des lanternes sanglantes, on apercevrait une mer de jeunes têtes coupées.