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Tendue, ramassée en un spasme, elle devient violette de volupté, d’une volupté qui parvient à se taire, gronde et s’écoule en nappes intérieures. Sous des voiles, son corps fléchit et s’abîme. Elle frissonne d’un baiser que son imagination délirante a créé un instant, mais que la réalité lui arrache ainsi qu’un ombre folle, dissipée par une raison qui se repossède. Quel mariage que ces sens tumultueux avec l’intelligence ironique, et quelle puissance de s’accabler ! Aux heures où les préjugés s’effacent et tombent, quelle ivresse de s’abandonner aux divines emprises du sentiment !

Et dans la clameur qui lui arrive des lointains horizons chargés de lumière, des arômes de tous les mondes,

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