Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/38

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moment, il exultait — la durée d’un éclair — et la nuit se remettait à descendre.

Un jour, il s’assit au bord des chemins qui étaient croches, il s’assit et demeura longtemps à regarder le ciel, la verdure, les arbres et, là-bas, la mer roulant en bruit profond et sourd. Il leva ses mains dans la lumière, les fit danser et rit à gorge déployée de voir que les rayons les perçaient ainsi que de petites flèches. Il respira à long traits et, portant une main à son cœur, il sentit qu’il s’était en allé, qu’il était partout et nulle part, dans le passé ou l’avenir.

Alors, il éclata de rire, et si fort, si fort qu’il mourut dans son rire avec le murmure des feuilles agitées et d’un roseau pleurant.

36