Page:Dufour - Vers les sommets, 1935.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.
65
VERS LES SOMMETS

te, celle qui le passionnait davantage, était l’étude comparée de leurs constitutions politiques. Il avait élevé un monticule de documents, d’analyses soignées, de réflexions subtiles. C’était la constitution canadienne qui lui en avait peut-être le plus fourni. Il s’était arrêté longuement sur l’origine de chacune de nos institutions, sur leurs progrès et leurs rendements, leurs imperfections ou leurs possibilités futures.

Dans ses conversations, il était rare, et cela depuis l’âge d’une quinzaine d’années, qu’il parlât autre chose que sociologie et politique. Les livres d’idées, d’opinions constituaient à peu près seuls ses livres de chevet.

— Rien ne me charme autant, déclarait-il souvent, que l’audition d’une conférence documentée, d’un discours solide.

À ses jeunes condisciples qui le taquinaient, il répondait :

— Mes amis, à notre âge, il faut étudier les problèmes de primordiale importance qui se sont posés et résolus dans le temps et l’espace, afin de mieux comprendre ceux confrontant la génération qui nous précède pour leur apporter une bonne solution,