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plus grand nombre possible de ses membres puisse arriver à améliorer son sort, à rendre le travail plus profitable à ceux qui s’y livrent, afin de leur permettre de transformer en économies, c’est-à-dire en petit capital, une partie du produit de leur travail. Et les grands détenteurs actuels de la fortune trouvent eux-mêmes leur avantage à ce résultat ; le droit de propriété ne sera plus l’objet de critique et de négation et menacé de suppression, quand un plus grand nombre d’individus pourront en profiter et ne seront plus disposés à le considérer comme une sorte de privilège à faire disparaître. D’un autre côté, grâce au sentiment de solidarité, de bienveillance, de charité, de philanthropie, qui entre de plus en plus dans les mœurs, on cherche partout à assurer au travailleur ce petit capital ou cette petite rente viagère nécessaires à ses vieux jours. Qui va payer les sommes nécessaires à cela ? N’est-ce pas la richesse acquise ? elle ferait plus logiquement l’économie de ces dépenses en permettant au travail de s’assurer lui-même sa rente viagère.