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« Crac ! plus de titres au porteur, rien que du nominatif bien et dûment inscrit.

« — Mais cela nous déplaît et nous préférons les titres au porteur comme plus commodes et plus avantageux.

« — Et que m’importe votre volonté ? que deviendrions-nous, grand Dieu, si l’on tenait compte de la volonté de tout le monde ? »

Il paraît inutile de faire ressortir l’exagération de ces objections. En ce qui concerne l’atteinte que porteraient au commerce, à l’industrie et aux affaires en général, les lois qui obligeraient de mettre au nominatif les titres actuellement encore au porteur, ou toute autre mesure équivalente, il n’y a qu’une réponse à faire : c’est que les titres en question n’ont rien de commun avec le commerce, l’industrie et les affaires, si ce n’est, peut-être, aux affaires d’agiotage, aux jeux de bourse, qui ne sont pas précisément à protéger. Les billets de banque, la monnaie d’or et d’argent, les billets à ordre sont là pour répondre aux besoins du commerce.





Plus loin, j’ai expliqué l’utilité de l’impôt progressif destiné à empêcher l’accaparement de la richesse et surtout de la richesse mobilière par le jeu de l’intérêt et de la spéculation. Les latifundia ont perdu l’Italie.

À ce mot, M. de Resnes me donne une leçon de grammaire. Il pense que ce terme ne doit pas s’appliquer à la richesse mobilière. Je l’ai employé, en